TESTAMENT DE JEAN-MARC LEMORBIHAN (CINQ-CLOUS, FRANCE)
Moi, Jean-Marc Lemorbihan, né le 30 février 1927, 83 ans, sain de corps et d'esprit, déclare par le présent document régler ma succession à l'heure de ma mort ainsi que détaillé ci-dessous, car en vérité je vous le dis ceci est mon nouveau testament rendant caduc les deux précédents.
A mon fils aîné Martial Lemorbihan :
- Pour avoir dans son enfance toujours douté de moi, son père ;
- Pour avoir sans cesse remis en cause les codes de l'honneur et de la famille tels que définis par notre civilisation chrétienne et par moi ;
- Pour avoir ensuite par vengeance, au début des années quatre-vingt, aidé à porter au pouvoir un président de la république de gauche en fréquentant des groupes politiques douteux ;
- Pour n'avoir pas obéi à mon injonction de ne pas épouser une vietnamienne extrêmement asiatique à l'âge de ses 28 ans,
- Pour avoir, après avoir forniqué avec ladite asiatique engendré un être humain (?) hybride de couleur non identifiable au premier regard ;
- Pour avoir toujours refusé de prendre ma succession à la tête du Front de la francisque, l'entreprise politique que je dirige depuis 42 ans ;
- Pour avoir été surpris en flagrant délit en train de voler la précédente mouture du présent testament chez maître Tiresolde, mon notaire, afin de me gruger en rédigeant un faux, et avoir de ce fait écopé de trois mois de prison avec sursis ;
pour toutes ces raisons, je lègue à mon fils Martial Lemorbihan le soin de régler mes dettes de jeu contractées auprès d'une société secrète représentée ici par le dénommé Marcelino Dallacosta, chargé de recouvrer lesdites dettes en lieu et place de cette société (348 700 euros plus une automobile de marque Maseratti, année 2008, 24000 km ou sa valeur fiduciaire, soit 108 748,14 euros à ce jour).
Mon fils doit ici être informé que la mort violente – par noyade, pendaison où arme à feu – est la sanction appliquée par ladite société secrète en cas de non paiement, et que ceci n'a par ailleurs rien à voir avec la justice ou la police de notre pays, ce sont des affaires d'hommes qui se règlent entre hommes.
A ma fille France Lemorbihan (aujourd'hui France Dupuis) :
- Pour avoir suivi des études de sociologie dans une faculté de Lettres ;
- Pour être ensuite devenue psychologue pour enfants alors que les enfants n'ont rien à faire de ces salamalecs ;
- Pour avoir suivi une voie professionnelle contraire aux intérêts familiaux et à mes intérêts politiques ;
- Pour avoir, contrairement aux préceptes de notre religion et de nos valeurs, divorcé à grand tapage médiatique ;
Je lègue :
- Ma collection d'armes blanches (commencée à l'âge de 14 ans, 256 pièces aujourd'hui) ;
- La tondeuse à gazon (encore sous garantie) ;
- Le four micro-ondes ;
- Mon insigne de la Croix de Lorraine, (remise par le Grand Traître lui-même) ;
- La maison de campagne que je viens d'acquérir sur le Mont Caroux.
(Je joins le devis de l'entreprise Raval'Caroux pour la remise en état de la maison et de la toiture (235 000 euros))
A ma deuxième fille maximilienne lemorbihan (aujourd'hui Maxine Courzyve)
- Pour avoir dénoncé à deux reprises dans des torchons imprimés les revenus occultes du Front de la francisque avec une profusion de détails qui hélas ne pouvait laisser planer le doute ;
- Pour avoir appliqué au fonctionnement du Front de la francisque l'accusation de « dérive sectaire » ;
- Pour avoir formulé publiquement l'idée que moi, Jean-Marc Lemorbihan, guide unique et aimé du Front de la francisque remodelait l'histoire à ma convenance et spoliait les adhérents du Front de leurs biens par, je cite, « endoctrinement cérébral » – alors que je n'ai fait qu'accepter des dons spontanés ;
pour toutes ces raisons, je ne lègue rien à ma dernière fille, mais je propose que soit rendue publique la vidéo qu'elle a tourné dans un hôtel avec le meilleur ami de son mari. A cette fin le fichier a été envoyé à tous les organes de presse du pays et sera diffusé par ceux qui le voudront bien après ouverture du présent testament.
A mon épouse, Anne-Marie Lemorbihan (née Maistre)
qui hélas n'est pas de mon sang - la qualité de simple épouse ne suffisant pas à mon sens à hériter des biens devant en principe revenir à ma famille. Toutefois, pour lui éviter l'humiliation d'avoir à travailler, et bien qu'elle eut soutenu et souvent approuvé sa vie durant les errements, tapages, et folies de nos enfants communs, je la dote d'une rente à vie de 833 euros mensuels ainsi que de la possibilité de vivre jusqu'à sa fin dans le logement du concierge de notre propriété de Cinq-Clous.
Cette rente sera prélevée sur les revenus et intérêts du compte 7047033M de la Banque de Zurich.
A Alexiane Roquelongue,
enfin, femme admirable recrutée au hasard dans la liste des membres du Front de la francisque :
- Pour n'avoir jamais, malgré notre évidente attirance réciproque, cherché à me séduire ;
- Pour n'avoir jamais comploté pour m'extorquer des fonds,
- Pour n'avoir jamais fricoté avec les rouges,
- Pour donner publiquement, inlassablement, avec une constance jamais infléchie, l'image de ce que doit être la femme dans ce qui devrait être un pays sain, droit, propre, et non métissé.
Je lègue l'ensemble de mes propriétés bâties et agricoles, de mes entreprises et de mes avoirs sur le territoire national.
A savoir :
- La maison familiale de Cinq-Clous, sise au 83, rue du Jardin sans fond – à l'exception du logement du concierge en bordure du parc dont mon épouse légitime conservera l'usufruit jusqu'à sa mort ;
- L'hôtel particulier sis au 12, rue des Impressions matinales dans le 16e arrondissement à Paris, dit « Hôtel de Gergovie» ;
- La villa d'Auteuil, sise au 48 avenue des Passeports périmés, ainsi que ses dépendances et maisons attenantes ;
- L'immeuble de rapport de 8 étages sis à Paris dans le 6e arrondissement, au numéro 7 de la rue du Poulet mal assis ;
- La maison de campagne familiale sise au 407, chemin Loin de Rueil, en bordure de la forêt de Fontainebleau, ainsi que ses dépendances, maisons attenantes et pavillon de chasse ;
- Les 4 hectares de vignobles sis sur la commune de Nuit Saint-Georges ;
- Les 12 hectares de vignobles sis sur la commune de Thézan les Corbières ;
- Le restaurant ci-après dénommé « Au quatre fumeurs de pipe », sis en la ville de Cinq-Clous, au 14 rue Proche des commerces lointains,
- L'intégralité des sommes portées au compte 7047033M de la Banque de Zurich (un peu plus de cinquante cinq millions de francs suisses aujourd'hui, à charge pour elle de conserver sur ce compte les dix mille euros annuels nécessaires à la pension de mon épouse légitime Anne-Marie Lemorbihan)
ainsi que :
- mon appartement à Monaco, sis au 2 Place de la Principauté ;
- mon yacht de 28 mètres, portant nom de baptême « Le Charles Martel », apponté en la rade de Monaco – à la condition expresse d'en conserver tel quel l'équipage, y compris le cuisinier africain sans-papiers ;
- mon portefeuille d'actions auprès de la compagnie d'assurance Axiome (quatre millions d'euros environ) ;
- mes actifs (6%) au sein la société de racket dite « Française d'Éjeu », société œuvrant dans la légalité au prélèvement d'impôts indirects ;
à charge pour Alexiane Roquelongue de faire fructifier l'ensemble pour le plus grand avantage du Front de la Francisque.
Le présent testament n'est pas contestable ; il a été rédigé en la bonne ville de Cinq-Clous, ce dimanche 13 juin 2010 à toutes fins utiles et pour valoir ce que de droit.