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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 21:32

 

 

QUATRAINS ANIMALIERS ANONYMES DES XVIe ET XVIIe SIECLES (VI)

 

 

 

 

Je cueille du bec au matin

un baiser sur ses lèvres,

moi l'envieux galantin

un instant devenu lièvre.

 

 

                              ♦♦♦

 

 

Seul le chat-huant hue

si quelque ennemi

vient au bout de sa rue :

la chauve-souris rit.

 

 

♦♦♦

 

 

Gardons savoureux du termite le mystère,

Et d'où vient la raison de sa présence sur terre,

car Noé ne put avec son grand bestiaire

embarquer sur son arche toute une termitière.

 

 

 

♦♦♦

 

 

Telle pucelle d'un lapin amourachée,

d'un désir à la fois trouble et ardent,

 le voulant incontinent aboucher

 vit sa lèvre tranchée d'un joli coup de dent.

 

 

 

 

 

 

dragons 2

 

 

 

 

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 10:11

 

 

QUATRAINS ANIMALIERS ANONYMES DES XVIe ET XVIIe SIECLES (V)

 

 

 

 

Tel chien ressortant de vespres,

de récente bastonnade perclus,

saboulant comme sous la lèpre

court vers son maître, tête perdue.

 

 

 

 

                     ***

 

            

 

    Voici ce jour d'hui le causement de mon ire :

          Jamais ne trouverai plus de raison à la vie,

          mesmement y passerai-je mon temps à l'envi,

          que le loir en hivernage en trouve à dormir.

 

 

 

***

 

 

 

Les marins racontent, des confins du monde

étrange bête à tête plate et fesses rondes,

comme si Dieu, pour sa création

s'était entraîné là à un brouillon.

 

 

 

                            

 

 

 

 

DSC 0072

 

 

 

 

 

 

 


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28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 10:22

 

QUATRAINS ANIMALIERS ANONYMES DES XVIe ET XVIIe SIECLES (IV)

 

 

 

 

Il peuple à nos trépas de sa vie nos entrailles,

Sans scrupule l'asticot de nos chairs fait ripaille ;

Ne lui prêtons pas pourtant esprit trop retors

Car nul ne sait à sa mort ce qui grouille en son corps

 

 

                 ***

 

Suivez de la libellule

le vol parfois rectiligne

et léger comme une virgule,

sur le bout d'une ligne.

 

 

                 ***

 

Quelle sorte d'existence peut animer la chenille

Quand son corps tout entier est tel à une étrille –

Drue de poil et si tordue qu'elle doit quitter sa place

pour qu'on lui puisse discerner, et le cul et la face.

 

 

                 ***

 

La bête est affreuse, laide et monstrueuse,

pour tout dire elle est à ce point hideuse,

agressive et toujours prête à en découdre

qu'à la nommer je ne puis même me résoudre.

 

 

 

 

 


 

 

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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 14:59

 

QUATRAINS ANIMALIERS ANONYMES DES XVIe ET XVIIe SIÈCLES (III)

 

 

 

Que d’un rien elle rétrécisse,

Et elle disparaît dans le néant,

La puce d’eau qui pourtant,

Brouille le miroir du narcisse.

 

 

 

 

 

Il existe dit-on en pays d’Orient

Etrange et folle bête biscornue

Que les enfants chevauchent riant

Si folie leur prend de piquer vers l’inconnu.

 

 

 

 

 

 

Dans une grotte où il se tenait cantonné

Auprès d’un bouc de belle prestance

Sa raison Descartes ne put gouverner

Face dit-on, à l’infernale pestilence.

 

 

 

 

 

C'est faire insulte aux vipères

que de les comparer à certaines mégères ;

car si nous ignorons la langue des premières,

celle des secondes nous est de trop familière.

 

 

 

 

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 23:20

 

QUATRAINS ANIMALIERS ANONYMES DES XVIe ET XVIIe SIÈCLES (II)

 

 

Si haute soit la girafe,

Elle meurt sans épitaphe ;

Si féconde soit l’œuvre,

Jamais elle n’est preuve.

 

 

***

 

Lecteur, mon ami mon frère,

Je fais le pari de te proposer un choix :

Dis moi si à l’heure du trépas ne préfères

A force joie sentir le cul d’un putois ?

 

                            ***

 

Jadis on vit sieur pis que manant

D’un bâillon se faire enclore les lèvres

D’avoir trois jours et trois nuits durant

Sans cesse imité le cri de la chèvre

 

***

 

Malgré sa condition de rampant,

le bestiaux fait bien des envieux :

car du lézard si l'on tranche la queue,

en un rien de temps, la voilà d'un empan.

 

 

 

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 15:20

 

 

QUATRAINS ANIMALIERS ANONYMES DES XVIe ET XVIIe SIECLES (I)

 

 

 

Tant te méfieras des vaches

Que de tes ennemis les pires ;

Elles ont, fourches pour trahir,

Sabots en forme de hache.

 

                ***

 

Songe, ô mortel, au bruit de tes pas

pour affirmer ton humaine engeance.

Si derrière toi tu sens mais n’entends pas,

un chat te suit de sa muette présence.

 

 

                 ***

 

 

Force pucelles aux joues rosées

plus que preux chevaliers sont braves,

pour se saisir et par la suite oser,

D’un vil crapaud baisoter la bave.

 

                  ***

 

A courir après corne de licorne

Pour forger la pierre philosophale

Don Rémy, grand clerc de Livorne,

N’a rejoint que sa pierre tombale

 

 


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