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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 20:33

 

MACHINES RESTÉES AU STADE DE PROTOTYPE (III)

 

MACHINE À LACER LES CHAUSSURES, GEORGIA ONMYMIND, XXe SIÈCLE

 

- Musée de la chaussure, Heber Springs, Arkansas, Etats-Unis.

 

L' Américaine Georgia Onmymind travailla la moitié de sa vie à la mise au point de cette machine considérée par elle comme un robot devant apporter le bien-être au genre humain. Georgia Onmymind souffrait en effet d'une déformation de la colonne vertébrale lui interdisant de se pencher en avant, et donc, par voie de conséquence, de nouer les lacets de ses chaussures. Lorsque, vers la fin des années cinquante du vingtième siècle sa machine fut enfin prête, elle convoqua la presse pour la présenter aux yeux du monde. Certes, la machine occupait encore vingt-trois mètres cubes de volume, mais ce n'était là qu'un détail qui se réglerait rapidement, une « simple question de miniaturisation », comme elle disait elle-même. Georgia Onmymind ne dévoila rien du mécanisme complexe de la machine, le laissa dissimulé derrière des pans de tissus, elle ne souhaitait pas que quelque industriel put la copier avant qu'elle ne détienne les brevets nécessaires à sa commercialisation ; les journalistes et le cameraman présents ne purent donc voir qu'une petite boîte posée sur le sol, sorte de pédiluve sans eau, dans laquelle il convenait de placer à l'intérieur d'une forme de fonte son pied gauche pour nouer le lacet de la chaussure gauche, puis son pied droit pour nouer le lacet de sa chaussure droite.

On ne sut ce qui se produisit exactement mais lorsque Georgia Onmymind plaça son pied gauche dans la machine, il y eut un bruit mat et la forme de fonte se referma sur la chaussure de notre héroïne, lui broyant le pied dans d'horribles craquements jusqu'à ce qu'un journaliste eut la présence d'esprit de couper l'arrivée d'électricité de la machine. Les premières paroles de Georgia, à son réveil sur son lit d'hôpital, furent : « simple question de réglage, faut que j'y retourne ».

Mais de fait, quelques mois plus tard, découragée par l'arrivée sur le marché des chaussures fermées par du Velcro®, elle renonça définitivement à son grand œuvre.

 

 

tuyaux noirs

 

 

 


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