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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 12:17

GENÈSE D'UNE DÉFINITION DES LIEUX INTERIEURS - 3

 

 

 

 

 

       vert

 

 

 

Il y a au loin des planètes arides que parfois

nous survolons,

 

et qui ne produisent aucune richesse,

 

aucune surprise que l'ombre portée de soleils moribonds.

  

 

 

 

 

 

reflet

  

  

 

  

  

 

  

  

  

  

    

Des mondes soupçonnés,

parfois entrevus,

rarement abordés.

 

Matière dense de paravents fourbus,

las de leur opacité –

d'une vie passée à nous cacher le pire.

 

À obturer le judas.

 

Et jetés là pour le sacrifice.

 

 

 

 

Autant de traces s'enfonçant vers l'intérieur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

vert flou

 

 

 

De ces strates déposées,

limon trop dense

auquel mille ans de soins, de filtrage et d'apprêt

ne rendraient pas la pureté.

 

 

 

 

 

 

 

radiateur

 

 

Autant de traces auxquelles jamais on ne se heurte.

 

Vers lesquelles jamais on ne va.

 

 

 

(C'est à peine si de temps en temps nous les survolons –

il ne faudrait pas, dans notre descente,

que se frotte aux aspérités des parois notre peau si fragile,

et s'en arrache des lambeaux)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 chaises

 

 

 

 

Il ne faudrait pas, rendez-vous compte, que cette matière-là soit la plus forte.

 

Là je dis : attention.

 

Ceci est un message important :

 

Attention. Cette matière-là a ses leurres, ses arrangements, ses petits arrangements

avec elle-même, les cases semblent bien ordonnées, mais ce sont des pièges, je répète,

ce sont des pièges, prenez bien en considération que les structures mentales dont nous

sommes constitués, ne peuvent rester rangées bien longtemps, c'est ainsi, ce n'est pas entièrement de notre faute, d'ailleurs je n'ai pas parlé de faute, d'ailleurs je n'ai rien dit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

       fauteuils orange

 

 

 

 Je vous remercie de votre attention.

 

 

 

 

 

 

 

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 22:57

 

LE CIMETIERE DES ROULEAUX-COMPRESSEURS

 

 

Un rouleau-compresseur, n'a pas d'autre alternative que d'être mobile dans sa pesanteur.

Un rouleau compresseur, ça fonctionne ou ça ne fonctionne pas, il n'y a pas avec lui de demi-mesure – il doit se donner jusqu'à la fin à sa mission de peser sur le monde de toute la densité de sa masse.

 

Lorsqu'il parvient au terme de son dernier voyage, ce pachyderme de la traction automobile est déposé là en ce cimetière, au loin des routes qu'il a contribué à créer, parce qu'on ne sait plus que faire de lui et parce qu'on ne démantèle pas une telle masse d'acier.

On ne la passe pas au broyeur.

On ne l'envoie pas dans une casse où personne ne viendrait réclamer des pièces de rechange pour réparer des congénères en meilleur état.

On ne fait rien de tout cela car tout cela serait ridicule.

Personne ne prend ce genre de décision, au risque de la traîner toute sa vie, de passer toute sa vie pour celui-qui-a-voulu-réparer-un-rouleau-compresseur.

 

Alors en ce lieu tenu secret, dérobé aux regards par de hautes haies d'épais végétaux, on regroupe en troupeaux les rouleaux harassés, et si par hasard un regard humain parvenait à s'y faufiler, il n'y verrait que des masses amorphes et tristes, immobiles, tournées les unes vers les autres comme pour une conversation muette, ayant définitivement renoncé, surtout, à réclamer des humains un peu de compassion.

Des masses désabusées.

 

Seul le gardien du lieu, par une sorte d'ultime charité, flatte de loin en loin une croupe d'acier de sa main bienveillante.

 

Le gardien du lieu se doit d'écarter les curieux et de veiller à la densité de la végétation alentour ; il ne parle jamais de sa fonction à personne. On ne lui a rien demandé mais c'est ainsi, le gardien du cimetière des rouleaux compresseurs a l'intuition du silence.

 

 

 

rouille.jpg

 

 

 

 

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 16:28

 

PARC DU CHÂTEAU DE PARAZA (AUDE, FRANCE)

 

 

 

I

 

 

Dans le parc sonne l'heure de l'attente.

 

Une statue, bras levé, main tendue, la tête inclinée en un repli de pudeur, guette, séculaire au couchant, la visite quotidienne. La femme vient chaque jour à cette heure, chaque jour lève la tête vers la statue, chaque jour s'arrête, sourit à ce geste immobile qui semble l'attendre depuis des siècles.

 

A mieux y regarder, le visage de pierre a ce soir comme un air de reproche. Décidément pense la visiteuse, décidément, je me sens de plus en plus condamnée au sort d'une statue de chair – ma locomotion est ma seule différence.

Je voudrais moi aussi pour l'éternité une moue de ce genre.

 

S'il vous plaît.

 

Que quelqu'un vienne et fasse ça pour moi.

Une moue de ce genre.

 

Et lancer ensuite aux vivants mon énigmatique message.

 

Inutile de convoquer les fantômes, ils sont là, tout proche, et un défilé en procession n'amènerait rien de bon. Ils sont des invités permanent. Alors restons seule de moi à moi, c'est plus prudent, et que les fantômes s'enroulent autour de leur absence de peau et s'en aillent dans les limbes qu'ils n'auraient pas dû quitter, s'agglomérer peut-être aux stratus, cumulus, altocumulus, et retomber ensuite en pluie, mais ailleurs, loin, plus tard, et que cette eau, plus tard encore, ravine jusqu'aux rivières et aux canaux, charriant en même temps que les scories de la terre, les filaments d'un autre monde.

 

Comme chaque jour la visiteuse reprend sa marche vers les terrasses au dessus de la plaine. Il règne en ce lieu l'absence de temps.

Elle peut jouer aux marquises.

 

Va même parfois jusqu'à placer un foulard sur ses yeux, et tourner.

Aujourd'hui non ; fait soudain demi-tour, lève la tête vers la statue : « Je ne vous permets pas de me regarder comme ça, pour qui vous prenez-vous  ? »

 

Fige alors son regard sur la main, si fine, si délicate, ce n'est pas la main d'un homme, ça non, une main d'une extrême féminité ; une main de pierre d'une extrême féminité, toute en courbe et en volutes.

 

Je la regarde mieux.

 

Elle n'a que moi mais je la regarde mieux que tous les visiteurs de la terre et de l'espace.

 

Je suis pour elle la preuve de son existence – alors qu'elle n'est pas pour moi celle de la mienne, c'est curieux tout de même cette non-réciprocité, cette gratuité absolue de l'admiration.

 

Il faudra trouver quelque chose, une moue de ce genre.

 

Soudain, voyez comme elle est stupide, elle a cru voir la statue élargir son sourire.

 

Ne cherche pas à savoir, cela suffit.

Un petit mouvement de rien mais un mouvement.

Pour une statue, ça n'est pas rien.

Enfin.

Enfin une première monstration de complicité.

 

Si elle en avait la force elle monterait sur le socle enserrer dans ses bras la silhouette de pierre.

 

Les pins cerclant les terrasses

 

 

 

 

II

 

 

 

Je ne devrais pas descendre, aujourd'hui.

Je devrais rentrer chez moi avec cette image d'elle.

Elle est comme moi.

Non, ce n'est pas ça.

Nous sommes ?

Non plus.

C'est Moi ? Moi seule?

Je suis ?

Alors je suis comme elle.

 

Impénétrée à jamais.

 

Pour ça son sourire, regarde, se moquer de toi.

 

De ta fente soudée, de ton ventre infécond, de ta peau devenue rêche, de ces amours que tu n'as pas eu à donner, éparpillées là, regarde, non, regarde mieux, elles forment un tapis de brisures au milieu des aiguilles de pin, des petits bouts de vie, des possibles, des rognures, et tout cela te regarde en ricanant, au mieux en ricanant, baisse la tête je te dis, regarde mieux, plie-toi vers ce qu'aurait pu être ta vie de femme, ce tapis où le pas s'enfonce mollement.

 

Mais le fer dans la chair.

 

Oh oui c'est vrai, la douleur du bâton de l'homme, j'avais oublié.

 

De cette peau de vieille peau.

 

Revenons, revenons.

Sous mes pieds les traces du pouvoir, le gravier crisse comme crisse un

gravier de parc de château.

Il règne là le calme des lieux à l'écart.

 

Les terrasses s'étagent jusqu'au canal. Bassins, jets d'eau, tonnelles fleuries.

 

Si encore j'avais été laide.

 

Personne ne connaît la porte secrète pour venir ici, un morceau de grillage à déplacer et à remettre, rien de plus simple vraiment, j'étais soi-disant d'une beauté extraordinaire, les hommes pleuraient de ne pouvoir me posséder et moi je regardais leurs larmes s'écraser à mes pieds, tu te souviens ? et je riais, je leur éclatais de rire à la face, certains en sont devenu fou, certains n'ont pas supporté mon indifférence, se sont inscrits pour un voyage vers la lune.

 

Vraiment rien de plus simple, c'est comme si ce parc était à moi, mais ce « moi » ne veut rien dire ici. Rien. Nulle part. Personne.

 

Qui peut se vanter de posséder un arbre ?

 

Il y en a un qui a quitté sa famille avant même de m'adresser la parole, juste pour me prouver sa bonne foi, son amour, il a mis tout son amour devant moi, m'a fait étalage de son ampleur, m'en a vanté la qualité éternelle, m'a fait tâter la densité de son engagement, de sa résolution, tout cela pendant que moi je riais.

 

Mes seins ont été durs et fermes je le sais, parfois je m'en suis servi.

 

Mon parc.

Je suis là dans mon parc. Que ceux à qui ça ne plaît pas viennent à moi. Les terrasses s'étagent mollement jusqu'au canal.

Mollement ?

Mollement.

Jamais je n'ai pris une telle liberté de dire mollement pour une terrasse. Mais mollement. Aujourd'hui, je prends. Les terrasses s'étagent mollement jusqu'au canal.

 

Aujourd'hui les terrasses sont languides.

Portant haies de buis et buissons taillés.

 

Il faut.

Car ce lieu appartient.

Avant que la fenêtre s'éclaire.

La fenêtre du grand salon du château.

On pourrait me voir. Il faut que j'aie disparu.

D'une façon ou d'une autre.

Non, il faut que j'aie physiquement disparu avant que la fenêtre s'éclaire sinon.

 

Je ne veux pas qu'on me voie.

 

Heureusement.

Heureusement il n'y a pas de chiens.

 

De ces bêtes dressées contre leur nature à mordre dans le gras des existences et tirer briser déchirer mettre fin sans considération pour le venant-là aucune considération vraiment aucune et le venant-là se sachant chez d'autres ne pouvant rien dire n'ayant rien à dire se sachant dans son tort alors que pas du tout c'est un lieu.

 

Les pins cerclant les terrasses s'agitent.

Le vent se lève

 

 

III

 

 

 

De ces bêtes dressées.

 

On m'a dit tu ne sais pas ce que tu perds.

 

Une vie de sexe vide, et ton ventre mieux fermé que par un barrage de pierre. Et moi, moi, mais qu'est-ce que j'en ai à faire vraiment je vous le demande, d'avoir eu ça un jour en moi, cette chose, cette chose que jamais je n'ai osé nommer.

 

Qu'en pense-t-elle, celle-là ? Elle n'a pas de ces états d'âme, il est dans la nature d'une statue d'avoir le ventre fermé.

 

Tu pourrais rester là, bras levé, à regarder la plaine d'Aude jusqu'à la fin, personne ne te remarquerait, de toute façon personne ne vient jamais ici à part toi.

 

Lève le bras voyons.

 

Oui pas mal voilà ne bouge plus.

 

Il y a des putes qui bougent autour de la queue d'un homme ça doit faire un drôle d'effet de se sentir pute.

Offerte. Donnée. A la volonté d'un homme.

 

On me l'a dit.

 

Et tu l'as cru.

 

Tu crois n'importe quoi, des femmes que tu connais t'ont dit ça et toi, depuis, tu rêves de ça parfois, alors pourquoi tu ne t'es jamais regardée dans une glace en disant que parfois tu rêvais de ça, te sentir liquide devant un homme, devant la puissance dressée d'un homme, et que parfois tu coules la nuit, tu te réveilles et tu trouves les draps mouillés autour tellement tu rêves de ça, et puis tu te présentes devant la glace comme si de rien n'était, tu le crois ? eh bien oui cela arrive comme ça et tu le sais, seulement maintenant tu es vieille.

 

Le miroir c'est elle, regarde-la, sa fente de pierre.

Elle ne changera pas, elle, et toi tu n'es pas une statue.

Son bras n'a pas bougé.

Ses lèvres n'ont pas bougé, c'est toi.

 

Un parc ce n'est pas pareil, un parc il est là, c'est tout.

La fenêtre découpe maintenant des carrés de lumière sur le sol de la terrasse du haut.

 

Il va être temps.

 

Il n'y a pas de chien mais des gens peuvent venir, je pourrais toujours expliquer, raconter, mais j'en suis fatiguée à l'avance.

 

Si fatiguée.

 

Tout cela ne sert à rien qu'à te faire du mal.

 

Le monde, autour, se met à tourner.

 

Et tu es toi au centre du manège, à te complaire dans ta douleur, regardant passer les choses comme au théâtre un spectateur.

Tu t'abandonnes à elle, sans lutter, avec un fond de compassion pour ta petite personne, mais ta petite personne n'intéresse personne en dehors de toi.

 

Alors si des gens venaient.

 

Oh bien sûr ils ne jetteraient pas une vieille dehors.

 

Allons, il va falloir continuer.

Il te reste quoi ?

 

Les pins cerclant les terrasses s'agitent.

Le vent se lève, il est l'heure pour elle de descendre jusqu'au canal.

 

 

  Paraza-copie-1.jpg

 

 

 

 

 

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 14:07

 

  

GENÈSE D'UNE DÉFINITION DES LIEUX INTERIEURS - 2

 

 

 

 

rouge1.jpg  

 

 

S'éloigner des pépites.

Se retrouver loin des prairies.

 

Des fleuves en crue –

du spectacle des fleuves en crue.

Et du fleuve des rues déversant ses

vagues incessantes.

 

Loin des rires et des tables chargées.

Loin des navires.

 

Loin des rêves chauds de la chair du

monde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  rouge-2.jpg

 

 

 

Renoncer aux visages.

 

Aller vers les spectres –

les accueillir en leur opaque existence,

aller vers les figures,

donner corps à ce qui n'en a pas,

prendre pour :

argent comptant.

 

Ecrire.

 

S'enfoncer dans le rouge.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

rouge3.jpg 

 

 

 

Ou bien, disent-ils,

 

déchoir de soi,

 

déchoir de sa vie. Renoncer à être. Se

donner en pâture quand personne

n'attend rien.

 

Prêter à rire.

 

Et tomber.

 

Certains se permettent de dire.

 

Certains, qu'on a une faille en soi, un

défaut, nous qui prétendons démonter la

mécanique des mondes.

 

 

 

   

 

(Voilà qui ne va pas du tout, laissez-moi un instant revenir à

une narration conventionnelle, vous permettez ? C'est à dire,

qu'on entend de ces choses, si vous saviez, de ces choses, sur

la digestion mal faite des siècles passés, la brinquebalance du

notre, la vacuité supposée de propositions dont on ne s'est pas

donné la peine de prendre connaissance, et tout le mal que l'on

se donne pour si peu de reconnaissance, et surtout surtout

surtout surtout surtout surtout oh oui surtout, que cela ne

rapporte rien, non vraiment on entend de ces choses, alors que

voulez-vous, que voulez-vous que je vous dise,

 

je ris.)

 

  

 

 

 

Attendez, attendez un instant.

 

Ce sont :

 

farces iniques, prétextes à soi-même

présentés, allégeance à la pensée de

l'engeance commune,

 

foutaises ;

 

lieux communs à la pelle.

 

Des wagons de lieux communs sans

cesse ressassés comme pour nous tarir,

ou du moins,

 

nous tarir ou du moins faire cesser cette

prétention qu'ils pressentent en nous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

rouge 4 

 

 

 

Alors je ne dis pas.

 

Aux êtres égarés aux abords de la terre,

accrochés à ses aspérités,

retenus par des presque riens sur la

marge des confins,

 

à ces êtres-là je ne dis pas de parole ;

 

me contente de fournir les atours de

leurs nouveaux contours, et puis avec

eux, men aller.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

rouge-5.jpg 

 

 

Car voyez, c'est ainsi que l'on vit,

 

loin dans la nuit enfoncés dans le rouge,

en des lieux si fertiles qu'il suffit de se

baisser ;

 

ramasser de pleines brassées de

souffles.

 

 

 

 

 

 

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2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 12:10

 

 

GENÈSE D'UNE DÉFINITION DES LIEUX INTÉRIEURS - I

 

 

 

 

 

 

Front 1

 

 

la frontière comme lieu –

 

lieu où :

relents d'espaces,

creux de l'avant,

traces encore,

 

incises

dans lesquelles chaque partie contamine l'autre de sa propre matière en voie d'égrugement,

 

 

lance vers elle ses dernières forces,

tente,

tente,

dans un jeu de conquête factice

dont on sait à l'avance la vanité

 

tente dans un ultime effort de se projeter sur les lieux où elle n'est pas ;

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

front2

 

 

les choses, alors, parfois, se confondent,

la frontière se fait autre,

de matière emmêlée,

 

nouvel espace où les lutteurs abandonnent la lutte,

où l'on pourrait croire,

  

  

 

 

 

 

 

 

 

  front3

 

    

où l'on pourrait croire

à d'amoureuses étreintes –

enlacements flottants, sucs en mélange,

oubli de soi,

 

voyez, je ne suis déjà plus tout à fait le même ;

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  front4

 

 

 

pourtant, non, n'allez pas,

 

surtout,

n'allez pas croire,

 

qu'alliez-vous croire là,

 

en réalité c'est un lieu ignoré de tous et empreint de mystère, si vous saviez à quel point, un lieu comme il n'en existe pas, connu de moi seul,

 

et encore :

 

c'est un lieu par la force des choses à la marges des choses,

  

  

  

 

 

 

 

 

 

    front5

 

 

où s'épuisent les forces,

harassées d'assauts successifs,

 

laminées d'élans sans arrières,

 

lorsque :

 

 

lorsque n'affleurent plus que les remords,

 

des riens,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

front6

 

 

 

brisures des anciens mondes,

 

paroles muettes lancées on ne sait où,

 

chuchotées vers l'ailleurs en une lente descente,

 

pour soi –

 

qui n'est plus,

 

déjà,

 

faut-il le rappeler,

 

 

tout à fait le même.

 

 

 

 

 

 

 

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LES LIVRES

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