QUATRAINS ANIMALIERS ANONYMES DES XVIe ET XVIIe SIECLES (IV)
Il peuple à nos trépas de sa vie nos entrailles,
Sans scrupule l'asticot de nos chairs fait ripaille ;
Ne lui prêtons pas pourtant esprit trop retors
Car nul ne sait à sa mort ce qui grouille en son corps
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Suivez de la libellule
le vol parfois rectiligne
et léger comme une virgule,
sur le bout d'une ligne.
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Quelle sorte d'existence peut animer la chenille
Quand son corps tout entier est tel à une étrille –
Drue de poil et si tordue qu'elle doit quitter sa place
pour qu'on lui puisse discerner, et le cul et la face.
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La bête est affreuse, laide et monstrueuse,
pour tout dire elle est à ce point hideuse,
agressive et toujours prête à en découdre
qu'à la nommer je ne puis même me résoudre.